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Channel: Catharisme – Au-dessus d'un million de toits roses, Sabine Aussenac
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L’enfant des Matelles, nouvelle qui sera publiée dans le recueil du concours George Sand 2015

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L’enfant des Matelles

 

Le village des Matelles

Le village des Matelles

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La cathédrale de Maguelone

 

Elle marchait depuis des heures, et vacillait sous le poids de l’enfant, fragile fétu sur son dos encore zébré des marques du fouet. Les cigales, impitoyables, semblaient chanter un requiem dans cette magnifique lumière estivale ; elle se souvenait du sentier qui serpentait entre pins et genêts, et arriva enfin sur la place des Matelles. Elle s’écroula devant le puits, face contre terre, et son âme ciselée par la foi des Bonshommes s’éleva pour rejoindre ses sœurs parties au bûcher, là-bas, de l’autre côté des garrigues, à Montségur. Elle avait réussi ce qu’elle avait promis à Dame Esclarmonde : l’enfant et le Livre étaient saufs.

Les femmes se pressèrent bientôt autour de la dépouille martyrisée, et ce fut la vieille Marie qui se chargea du petit endormi, malgré sa douleur de voir son unique fillotte ensanglantée sur la terre sèche de la place ; elle prit l’enfançon et écarta délicatement les guenilles de bure jusqu’à la fine dentelle emmaillotant son torse. Oui, la marque était là, sur l’épaule gauche, c’était bien Bérenger, sauvé du Bûcher pour continuer à porter le flambeau cathare au-delà des siècles. Le message apporté par les Parfaits du chemin avait bien été entendu, de pierre en pierre, de village en village, depuis la citadelle du Vertige jusqu’à ce petit hameau niché entre terre et mer. L’enfant serait sauvé, et élevé dans la justice et la liberté, conformément au souhait des siens. Il serait le conquérant de la liberté neuve. Ses yeux soudain s’ouvrirent, deux billes d’ébène reflétant pourtant la nuée azuréenne de cet été de plomb ; le jeune regard innocent croisa celui de l’aïeule en un sourire empli de confiance. Marie, qui tenait fermement le Livre,  serra le bambin dans ses bras.

Quelques jours plus tard, un cheval galopait entre terre et mer, sur la fine bande de sable reliant la lagune au continent. Il avait fallu traverser le massif de la Gardiole, échapper à la vigilance des sentinelles de Maguelone et se frayer un passage vers l’horizon chargé de vagues. La cathédrale des Sables se dressait fièrement sur son îlot d’immensité, et la chapelle Saint-Augustin attendait l’orphelin en ses pierres matricielles. Le chanoine portier ouvrit au visiteur et son regard bienveillant fut comme un baiser sur le front pur de l’enfant. D’autres garçonnets accoururent, et un prénom fut murmuré, puis répété, et acclamé : « Bérenger ! Bérenger ! » La lourde porte se referma sur l’allégresse.

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Hannah ouvrit les yeux. Elle s’était encore endormie, après ses heures de recherche dans la bibliothèque. Honteuse de cet assoupissement, elle s’étira et revint peu à peu au réel. Tout lui revint en mémoire, l’exposition, ses lectures, l’éblouissante lumière languedocienne, et son étrange certitude qu’elle avait une mission à accomplir, ici-même, si loin de Berlin et de ses travaux sur la République de Montferrand. Passionnée d’histoire française, la jeune femme était venue profiter des paysages marins et des ressources culturelles, et passait un merveilleux été, entre l’obscurité des pages de mémoire et les sables miroitants de la lagune. Un été salin et lumineux, dont les silences et les pénombres de ses recherches contrastaient avec les bruissements incessants de la mer, lorsque la doctorante venait cueillir le point du jour, éblouie et reconnaissante. Elle profitait aussi de son séjour pour s’activer au sein d’une association caritative internationale et donnait chaque jour de son temps en venant distraire des enfants dans le nouveau camp de migrants tout juste arrivés de Vintimille après de longues semaines sur l’île de Lampedusa…

Les rêves avaient commencé dès son arrivée à l’aéroport ; à peine avait-elle foulé la terre méridionale que déjà une sorte de vertige l’avait saisie, un état de semi-conscience. Et puis il y avait eu cet inconnu, un SDF sans doute, au regard perçant, enveloppé dans sa drôle de houppelande ; il s’était dirigé vers elle alors qu’elle s’apprêtait à prendre possession de sa voiture de location et lui avait murmuré ces mots étranges avec un fort accent yiddish qui l’avait interloquée.

- Bérenger est le fils d’Esclarmonde. Tu dois le dire au monde. Sous la tribune des chanoines, tu trouveras le vœu du moine.

Incrédule, elle n’avait pas eu le temps de répondre, et l’inconnu avait disparu dans la foule bigarrée des cohortes de touristes. Depuis, la jeune universitaire alternait les longues promenades dans les villages frappés de chaleur et la bienfaisante plongée dans les méandres de l’Histoire. Elle tentait de comprendre comment, au milieu des tourmentes de ce Moyen Âge encore obscurci par les luttes fratricides entre princes, au gré des bûchers et autres inquisitions, un « don de joyeux avénement » avait pu passer de génération en génération d’évêque.

Elle venait encore de relire ses notes, et trouvait décidément passionnante l’histoire de cette première « République » en royaume de France, peu connue en dehors des cénacles d’initiés, qui renfermait pourtant en germe tous les idéaux de l’époque moderne. Car c’est bien aux habitants de ce petit village des Matelles, non loin du château de Montferrand, que l’évêque avait accordé différents privilèges emplis de lumière, en conquête de modernité. Elle se pencha à nouveau sur le parchemin numérisé :

« En 1293, l’évêque Bérenger de Frédol accorda une grande liberté aux gens pauvres de la vallée de Montferrand : compacientes et companionem habentes gencium pauperum vallis nostre Monferrandi… »… « C’est la première fois que nous voyons apparaître le don de joyeux avénement, dû par les habitants de Montferrand à tout nouvel évêque de Maguelone… »

Hannah tressaillit. « Bérenger », c’était bien le prénom cité par le clochard de l’aéroport… Elle décida de repartir vers la plage, pour tenter de percer à jour cette mystérieuse énigme. Toute engourdie encore, elle sortit vers le boulevard des Moures, et se demanda une fois de plus qui était cet enfant qu’elle voyait grandir en rêve, nuit après nuit, songe après songe, depuis son arrivée en terre occitane. Elle l’avait vu emmailloté de linges ensanglantés et mis au sein de la nourrice à l’ombre des Matelles ; elle l’avait aperçu, ballotté sur le cheval qui le menait vers l’asile de la nef des sables, fragile témoin de l’Histoire ; elle l’avait regardé  devenir un garçonnet malicieux, sa coupe au bol et ses vêtements presque sacerdotaux contrastant avec la sagesse impudente de son regard perçant ; et ce rêve, toujours le même rêve, lorsque elle le voyait se relever la nuit et étudier de longs textes cabalistiques et regarder le ciel chargé d’étoiles noires…

 

Bérenger, seul, au milieu de la placette du couvent, aperçut la lune, comme accrochée à la mer. Le doux son de Complies était loin, mais bientôt sonneraient Mâtines, et il avait encore tant de pages enluminées à lire et à comprendre avant le lever du jour et l’angélus de l’aube. Il aimait ces heures nocturnes, les seules qui lui appartenaient vraiment, car il sentait qu’il redevenait l’enfant des lumières sous la pâleur lunaire. Jour après jour, sa mission grandissait, et, tandis qu’il s’instruisait à l’école des moines tout en admirant la mer fouettant la cathédrale des Sables, ses nuits étaient consacrées à des réminiscences ancestrales.

Sa mère lui apparaissait souvent en songe, en sa belle robe de bure blanche, souriante malgré les flammes qui léchaient les remparts de Peyrepertuse : il la voyait donner son bébé endormi à la jeune servante, et aussi le manuscrit, ce livre d’or de la Parole, que la jeune fille cachait sur son sein en promettant de protéger ces deux trésors. Parfois, aussi, il revoyait la vieille femme qui l’avait emmené en lieu sûr, et cet homme qui chaque lune pleine revenait et l’instruisait dans  la foi des Bonshommes ; ils partaient marcher sur la grève et, bercé par les vagues protectrices, Bérenger apprenait peu à peu qui étaient ces femmes et ces hommes si enclins à l’ascèse et à la pureté, et au partage des biens de la terre. Les eaux miroitantes se faisaient réceptacle de leur foi pourtant décrétée parjure par les autorités ecclésiales, et les récits et enseignements se poursuivaient dans cet immense bénitier d’azur.

Bérenger savait qu’il était l’Élu. C’est lui que les mains des Consolants avaient désigné pour garder la flamme du savoir cathare ; un jour, lorsqu’il aurait intégré les plus hautes fonctions, quand il aurait fait ses preuves comme chanoine de Béziers, puis comme sous-chantre de Saint-Nazaire, avant de devenir évêque de Béziers, puis de Maguelone, il pourrait devenir le pont, la passerelle entre les lumières du catholicisme et celles des Parfaits.

La cathédrale des Sables, îlot de croyance enchâssé dans la majesté de la Méditerranée, reliée à la terre ferme par cette étroite bande lagunaire, formait un microcosme de pureté dans le macrocosme du Beau. Bérenger, l’enfant des Matelles, deviendrait le chantre d’une religion d’exception, et savait déjà qu’il pourrait un jour tenter de recréer une petite enclave des miracles : sa « République de Montferrand » serait la nouvelle citadelle du vertige.

 

Le lendemain, Hannah avait passé la matinée dans le camp, et s’était prise d’affection pour un jeune garçon tout juste arrivé de Lampedusa ; aphasique, il demeurait immobile sous la bâche centrale, et un médecin allemand avait raconté à Hannah comment, avec d’autres chrétiens d’Orient, il s’était embarqué pour fuir les exactions et avait perdu toute sa famille dans l’un des terribles naufrages récents, Mare nostrum étant devenue le tombeau de mille innocences. La jeune fille avait alors offert un maillot de la « WM », la coupe du monde de l’été précédent, au petit, qui, par miracle, s’était alors dénudé en éclatant de rire, enfilant le vêtement noir, rouge et or.

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Une marque de naissance brillait sur son épaule, et, arborant fièrement son nouveau tee-shirt qui semblait l’avoir réconcilié avec l’enfance, le garçonnet avait tendu les bras vers Hannah, bouleversée par cette scène. Il lui avait ensuite chuchoté quelques phrases en araméen, et c’est en souriant que la jeune femme, la seule dans le camp à comprendre cette langue ancienne, avait téléphoné au consulat, avant même d’appeler sa famille.

Razi lui avait raconté la nuit noire des eaux profondes, l’espérance de ses parents et de sa grande sœur, après le viol des deux jumelles égorgées, à l’idée d’une nouvelle vie en France ou en Angleterre, et puis les hurlements de terreur lorsque l’enfer avait recommencé ; et enfin les mains inertes des noyés, sous la lumière glacée de la lune, unique témoin de l’horreur. Razi avait murmuré, et Hannah avait écouté, le berçant dans la douce lumière du midi. Elle avait pris sa décision sans même la comprendre. Elle s’installerait aux Matelles et y ouvrirait un orphelinat tout en poursuivant ses recherches.

Hannah était ensuite repartie vers la cathédrale et s’était réfugiée à l’ombre de la nef pour visionner les photos prises lors de sa récente escalade de Peyrepertuse. Comme elle aimait ce pays aux collines odorantes, et la beauté farouche des paysages languedociens, perles sauvages sises au cœur des mondes… La nature y semblait toujours hésiter entre le minéral et le végétal, témoin du combat apaisé entre l’eau, la terre et le ciel. Elle avait gravi lentement le sentier escarpé menant aux ruines, entendant mugir le silence des siècles. Arrivée au somment de la forteresse, elle avait pu enfin imaginer les garrigues embrasées et les cris des suppliciés. Les vestiges de pierre lézardaient au soleil, témoins éternels des bûchers du passé, comme autant de souvenirs des incuries de l’Homme…

À présent, elle se reposait et se préparait à vivre une merveilleuse soirée estivale, puisque le festival de musique ancienne commencerait dans quelques heures, ici même. Le petit Razi, dont le prénom signifait « un secret », lui avait confié un coquillage qu’elle caressait d’une main rêveuse, se demandant comment la vie pouvait offrir tant de beautés et de d’atrocités dans l’immense ballet des destinées…

Un frôlement la fit tressaillir. Une chauve-souris voletait près des vitraux, décrivant de grands cercles étranges.  Soudain, l’animal plongea en direction de la tribune des chanoines, et s’immobilisa, s’accrochant par les pattes juste au-dessus de l’un des sièges. Elle se souvint alors de la prédiction du vieil homme, à l’aéroport. Curieuse, elle s’approcha, et vit que l’animal était pendu au-dessus d’une plaque patinée par les ans, où elle déchiffra une inscription latine et un nom : « Bérenger de Frédol ». Elle sourit, amusée de cette coïncidence, de cette synchronicité des présages…Cela ne signifiait rien, sans doute, c’était simplement un clin d’œil de la nature à la culture…Mais alors qu’elle  poursuivait sa déambulation, les yeux rivés vers les chatoyances des vitraux, sa main caressant distraitement la pierre lissée d’un immense bénitier, elle trébucha sur une anse de fer rouillée qui dépassait légèrement du sol :

  • Enfin, enfin, mein Kindele, tu as trouvé le passage ! s’exclama un homme d’une voix douce, avec un léger accent allemand sous-tendant un impressionnant parler méridional. Elle sursauta en se retournant,  et reconnut l’individu qui l’avait abordée le jour de son arrivée.

Portant  beau sa longue barde d’érudit, il se présenta. David Steinfeld avait quatre ans lorsqu’il avait été emmené au camp d’internement de Rivesaltes. Il avait été très vite séparé de ses parents, effondrés après leur arrestation si près de la frontière, alors qu’ils fuyaient l’Allemagne nazie. Un prêtre avait réussi à le faire évader et l’avait caché dans les monts de Lacaune, jusqu’à la Libération, et puis les choses s’étaient enchaînées ; converti au christianisme, il avait été ordonné moine, puis s’était spécialisé dans l’étude du catharisme.

  • Oui, Hannah ; un enfant juif devenu moine, qui étudie le catharisme. L’Exodus est parti de Sète, non loin d’ici, vers la terre d’Israël, et moi je suis celui qui suis resté, le témoin. Je suis le Passeur des secrets.
  • Le Passeur ? Hannah souriait, incrédule et ravie…La lumière semblait enfin éclairer les rêves confus et incessants de ses nuits.
  • Tu le sais, Kindele : les Justes n’appartiennent à personne, ils sont les relieurs d’âmes. «  Religion » vient de « religere », relier. Mais c’est toi que j’attendais. Toi seule étais désignée pour servir de pont entre les astres. C’était écrit. Tu es l’Élue. Tu es celle que Bérenger avait devinée au travers des siècles, tu es l’âme de la Parfaite Esclarmonde, et tu es aussi le cœur de tous les hommes bons.
  • Mais…qu’attendez-vous de moi ? Je ne suis qu’étudiante en histoire médiévale…
  • C’est à toi à présent qu’appartient la lumière. Nos cathares avaient conquis la liberté, comme les Justes, comme les passagers de l’Exodus…D’une conquête à l’autre, les idées de lumière demeurent ! Ta mission sera de libérer la parole, et de raconter la croisée des possibles. Il me semble aussi qu’un enfant à nouveau t’aidera dans tes lectures, dans tes recherches. Tu l’as déjà rencontré, et même déjà aimé. Celui qui sauve un enfant sauve toute l’humanité… Vous êtes l’Occident et l’Orient réuni sur le divan de l’espérance, vous êtes la paix. Comme la musique de ce soir, qui chantera l’épopée cathare, mais aussi les voix sépharades…Ensemble, nous nous serons forts, et nous irons vers la lumière.

 

Bérenger écrivait. Il continuait le manuscrit sacré. Il racontait, classait, expliquait, exégète et copiste, scribe et philosophe, témoin et acteur de l’Histoire. Il était la mémoire des temps, le puits sans fond et la bibliothèque d’Alexandrie, il était le Verbe, le pneuma, le souffle de vie, pierre rouge de Petra en Jordanie et colonne de Palmyre…Le jour, il demeurait l’évêque éclairé, le concepteur de la République de Montferrand, petite démocratie où s’estompaient les trois ordres, où oratores, bellatores et laboratores vivaient presqu’en une agora de libertés. La nuit, il noircissait les pages de son journal, immense volume répertoriant l’histoire du catharisme, ses pensées, ses rêves prémonitoires, sorte de bulle papale mâtinée de Talmud et de sagesse sarrasine,  message et mémoire, passerelle entre l’ancien et le nouveau, flambeau et livre d’or. Il savait qu’un jour viendrait où Dieu serait décrété mort, mais que bien des peuples pourtant se déchireraient en Ses noms…Il savait que toujours la sagesse aiderait à la paix.

Bérenger fit lui-même sceller l’ouvrage sous la tribune, puis cadenasser la petite trappe. Il connaissait exactement le visage de celle qui en trouverait la voie. C’était le même visage que celui de sa mère, Esclarmonde, le beau visage du don, de l’intelligence et de la bonté.

Et il connaissait aussi les mains de cette femme, ces mêmes mains qui donnaient le Consolament aux mourants, lorsque Esclarmonde, sa mère chérie, soulageait les âmes, ces mains qui ouvriraient délicatement la boîte de Pandore du Bien, de longs siècles plus tard, en cette obscurité estivale, entre les cigales chantant leur ode à la joie au creux des vignes et les premières notes de musique médiévale s’élevant dans la nef…

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 Hannah, comme habitée par l’âme ancienne de la Parfaite, et guidée par le vœu du moine devenu évêque de Maguelone, souleva délicatement la pierre et découvrit le manuscrit, qui l’attendait, qui attendait que sa voix d’historienne réhabilite la sagesse de celui qui avait transcendé les inquisitions et apaisé les bûchers. Elle déchiffra les premières lignes, toutes ourlées de la beauté des enluminures, et balbutia, émue, les mots de la Sagesse :

« Bérenger est le fils d’Esclarmonde. Tu dois le dire au monde. Sous la tribune des chanoines, tu trouveras le vœu du moine. »

Dehors, le soleil embrassait la lagune, tandis que les festivaliers, médusés par la beauté de la cathédrale des Sables, s’apprêtaient à s’illuminer d’immense. Le programme métissé de l’ouverture du festival annonçait un spectacle de musique sépharade médiévale et de chants autour de Montségur, dont tous les bénéfices iraient au camp de migrants et aux enfants orphelins…Jordi Savall, tout juste débarqué de l’aéroport, le cœur empli de notes à la croisée des cultures, frôla devant le bénitier  une belle jeune femme au regard lointain et la salua d’un sourire, avant de se diriger vers le chœur où ses musiciens installaient déjà leurs pupitres et accordaient leurs luths.

Elle serrait un gros livre contre elle et lui sourit en retour. Une lumière séraphique chatoyait le long des travées. Hannah rayonnait et songeait à Razi et aux enfants d’Orient qui l’attendaient ; ils seraient bientôt tous les enfants des Matelles. Et grandiraient dans la confiance et l’amour.

Son épaule gauche, joliment dénudée, laissait entrevoir une marque de naissance.

http://www.compagnons-de-maguelone.org/index.php/patrimoine%3Cbr%3Eet-culture

http://www.musiqueancienneamaguelone.com/

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Rappel 2014:

http://www.concours-georgesand.fr/resultat.html

http://sabineaussenac.blog.lemonde.fr/2014/05/07/les-mains-de-baptistin-une-nouvelle-en-memoire-aux-victimes-du-rwanda/

Les résultats 2015 sont arrivés. Les voici, ci-dessous. Détails ici-même et sur le site dans la semaine. Félicitations aux lauréates, aux publiées, à toutes celles dont le manque de réussite cette année n'aura tenu qu'à un fil, ou plutôt à une ligne, et bravo à toutes celles qui ont eu l'énergie et le talent d'écrire une nouvelle.

Anne Marie ALLIOT CHÂTEL est notre Nouvelle George Sand 2015 pour Toucher la lumière
Alice PARRIAT recevra le Prix jeune auteure pour La nuit des mouches à feu
La publication dans le recueil 2015 sera également proposée à
Jenane WHABY pour Deuxième étoile à droite
Anne Camille CHARLIAT pour A l'aube lorsque domine encore la nuit
Christine BORIE pour Ne rentre pas trop tard
Magalie BREMAUD pour Fiat lux
Sabine AUSSENAC pour L'enfant des matelles

 


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